Chercheuses et chercheurs associés au CRFJ – 2024-2025

Pierre ALLARD est chargé de recherche hors classe au CNRS dans le laboratoire Technologie et Ethnologie des Mondes Préhistoriques (UMR 8068 TEMPS) hébergé à la Maison des Sciences de l’Homme « Mondes » à Nanterre. Spécialisé en technologie lithique, son domaine de recherche concerne l’étude des systèmes techniques lithiques de l’Europe tempérée de la fin du Mésolithique au Néolithique ancien (7e et 6e millénaires avant notre ère). Il travaille sur la définition des chaînes opératoires de la taille des roches, les circulations des objets lithiques ou encore l’apport des matériaux siliceux dans la construction des séquences chrono-culturelles. Ses terrains principaux d’études sont centrés sur le Bassin parisien, la Belgique, la Bulgarie, la Slovaquie et la République Tchèque. Il collabore depuis 2023 avec le CRFJ dans le cadre du programme en Israël mené par Julien Vieugué (UMR TEMPS) et Anna Eirikh-Rose (Israel Antiquities Authority) sur le village « Yarmukian » de Sha’ar HaGolan (2022-2030) afin de mieux caractériser l’industrie lithique du Pottery Neolithic de la région.

Page de Pierre Allard sur le site de TEMPS : https://umrtemps.cnrs.fr/membre/allard-pierre-3/

Frank ALVAREZ-PEREYRE est Directeur de recherche émérite au CNRS et relève du laboratoire Eco-Anthropologie (UMR 7206 du Muséum national d’histoire naturelle, du CNRS et l’université Paris-Cité). Ses disciplines de référence sont la linguistique et l’anthropologie. Par ses travaux, il s’inscrit dans ces disciplines frontières que sont l’ethnolinguistique, l’ethnomusicologie et l’anthropologie juridique et du droit. Ses domaines de recherche au long cours sont, d’une part, l’interdisciplinarité, abordée d’un point de vue épistémologique (nombreux ouvrages et articles parus, enseignements et séminaire toujours actuels et préparation d’un ouvrage collectif) mais aussi en tenant compte des différents terrains et objets étudiés ; d’autre part, les traditions monothéistes, abordées sous différents angles (droit interne, liturgies, rituels, traditions internes d’étude, langues…). Les travaux récents et actuels de Frank Alvarez-Pereyre concernent des thématiques qui relèvent de l’anthropologie juridique et du droit: 1) une contribution (à teneur essentiellement linguistique) à une recherche relative au crime d’écocide en droit international et en droit français, financée par le ministère français de la justice ; 2) une mise en écho entre la problématique de l’écocide considérée comme un défi de société et le texte biblique (tradition hébraïque et juive) qui se trouve souvent sollicité pour justifier ou discuter de la problématique du rapport de l’humain à la terre ; 3) un travail de fond sur la notion de « norme », dans ses différentes modalités d’usage, de définition et d’argumentation, tous domaines confondus, afin d’aboutir à une compréhension proprement anthropologique de la notion et de sa nécessité transversale. Quant à ses collaborations et partenaires principaux, mentionnons : le Muséum national d’histoire naturelle (à divers titres : séminaire doctoral hebdomadaire, séminaire « Interdisciplinarité » mensuel, cours du MNHN annuel consacré à la linguistique, la sociolinguistique et l’ethnolinguistique); le Centre de recherche français à Jérusalem, dont il est chercheur associé ; le programme sur l’Écocide (ministère français de la justice); le programme ANR relatif au rituel du Ngii (Gabon et Cameroun), en collaboration avec l’université Omar Bongo de Libreville (Gabon); la revue Droit et Cultures, en tant que membre du comité de rédaction de cette revue.

Lisa ANTEBY-YEMINI est anthropologue, chargée de recherche CNRS à l’IDEAS – Institut d’Ethnologie et d’Anthropologie Sociale (UMR 7307) à Aix-Marseille Université. Spécialiste des migrations et des diasporas, en particulier des migrations juives et non-juives en Israël, elle a notamment mené des recherches sur les immigrants éthiopiens ainsi que sur les demandeurs d’asile érythréens et soudanais en Israël. Elle étudie également l’anthropologie du judaïsme et ses travaux actuels portent sur les questions de genre et religion, en particulier sur les nouvelles fonctions religieuses féminines dans l’islam et le judaïsme. Dans ce cadre, elle collabore avec le Gender Studies Program à l’Université Bar-Ilan et a co-organisé avec Ronit Irshai (directrice du programme) une rencontre au CRFJ sur ce thème (juin 2022). En tant que membre de l’ANR PredicMo, Des grammaires de la prédication : fabrique, cartographie, mise en scène Moyen-Orient/Europe (XIXe-XXIe siècles) dirigée par Norig Neveu (CNRS, IREMAM, AMU) pour 2024-2027, Lisa Anteby-Yemini débute un terrain sur les prédicatrices juives orthodoxes en Israël. Elle vient de co-publier avec plusieurs collègues un premier état des lieux de la recherche sur Israël en France (« Israel Studies in France », Journal of Israel History, 2024). Également vice-présidente de l’Association Française d’Études sur Israël (https://afei.hypotheses.org), elle est chargée de la lettre d’information qui signale les plus récents travaux de chercheurs français sur Israël.

Page de Lisa Anteby-Yemini sur le portail d’Aix-Marseille Université : https://ideas-cnrs.univ-amu.fr/annuaire/anteby-yemini-lisa

Anne BAUD est professeur d’archéologie médiévale à l’université Lyon 2 (laboratoire ArAr 5138) et directrice des fouilles de la forteresse croisée de Belvoir en Israël. Les opérations archéologiques à Belvoir étant terminées depuis 2021, Anne Baud dirige actuellement le travail de publication. Il s’agit d’un travail collectif qui doit aboutir à une importante monographie qui devrait être publiée par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée à Lyon. Une première publication, issue d’une table-ronde réalisée en 2016, est parue en janvier 2023 dans la revue internationale Medievalista.

Michèle BAUSSANT est directrice de recherches au CNRS en anthropologie, et rédactrice en chef et directrice de la revue Ethnologie française. Son laboratoire est l’Institut des sciences sociales du politique (UMR7220 ISP). Elle est également chercheure associée au Centre français de recherche en sciences sociales (CEFRES) à Prague. Anthropologue, spécialiste des questions mémorielles liées aux exils et aux déracinements dans le cadre des colonisations et décolonisations, ses travaux de recherche se situent à l’articulation entre deux champs principaux, respectivement : 1) les modes de gestion du passé des anciens empires intra- et extra-européens ; 2) les déplacements de population. Les travaux actuels de Michèle Baussant se déploient sur deux terrains : l’un consacré aux héritages mémoriels (et leurs manifestations diverses, tant symboliques que sur le plan politique ou économique) liés aux Juifs des pays d’Islam, l’autre à la question des renouveaux juifs en Europe centrale. Membre de l’ANR EnMig, elle a travaillé sur les enfances juives dans le contexte de la décolonisation (Tunisie, Algérie et Égypte). Elle a débuté récemment un terrain sur les effets du 7 octobre 2023 et des conflits israélo-palestiniens et plus largement régionaux, en France et en Europe centrale, sur les positionnements civiques et sur les dynamiques mémorielles. Elle projette également un terrain en Israël en 2025 sur ce sujet. Elle est membre de plusieurs projets de recherche : projet ANR “Consommations alimentaires à l’arrière pendant la Première Guerre mondiale (1913-1923) » dans lequel figure une équipe israélienne de Ben Gurion University (Nir Avieli et Rafi Groslik) ; AMIPAS, Institut Convergences Migrations ; projet ANR EN-MIG, Enfants en décolonisation : migrations contraintes et construction individuelle (France 1945-1980) ; Migrations de spécialistes et fabrique transnationale de la compétence, projet de l’Institut Convergences Migrations MISTIC ; et Geo-récits. Elle a co-organisé plusieurs conférences avec des chercheurs de Ben Gurion University, Hebrew University, Ca Foscari University, Nehemia Levtzion Center for Islamic Studies, Ben Zvi Institute et Jack, Joseph and Morton Mandel School for Advanced Studies in the Humanities. Elle a également déposé deux projets européens, en tant que PI ou en tant que PI pour la France avec des partenaires d’universités israéliennes (Avner Ben Amos à Tel Aviv University et Julia Lerner à Ben Gurion University).

Page de Michèle Baussant sur le site de l’ISP : https://isp.cnrs.fr/project/baussant-michele/

Katell BERTHELOT est directrice de recherche au CNRS et directrice de l’UMR 7297 Textes et Documents de la Méditerranée Antique et Médiévale (TDMAM, CNRS et Aix-Marseille Université, Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme). Elle travaille sur l’histoire des Juifs et du judaïsme aux époques hellénistique et romaine, à partir notamment de tout l’éventail des sources juives (manuscrits de la mer Morte, littérature juive en grec, inscriptions, littérature rabbinique, etc.). Elle accorde une attention particulière aux interactions entre pensée juive et philosophie antique, d’une part, et entre judaïsme et modèles politiques grecs et romain, d’autre part. Elle a dirigé, en 2014-2019, un programme ERC sur l’impact de l’idéologie impériale romaine sur la pensée juive, qui a donné lieu à la création d’une base de données, www.judaism-and-rome.org, ainsi qu’à la publication de plusieurs ouvrages collectifs et d’une monographie, Jews and their Roman Rivals: Pagan Rome’s Challenge to Israel (Princeton University Press, 2021), qui lui a valu le National Jewish Book Award (USA) dans la catégorie « Recherche ». Elle travaille actuellement sur la notion de conversion au judaïsme dans l’Antiquité, en collaboration (entre autres) avec Yael Wilfand de l’université Bar-Ilan (Israël). En 2023, elle a été chercheuse invitée à l’université de Salzbourg (Autriche) dans le cadre du programme de recherche de Kristin de Troyer sur l’antijudaïsme antique, financé par la Fondation Marco Feingold.

Fanny BOCQUENTIN est chargée de recherche au CNRS. Elle est directrice adjointe du laboratoire Technologie et Ethnologie des Mondes Préhistoriques (TEMPS, UMR 8068) hébergé à la Maison des Sciences de l’Homme « Mondes » à Nanterre. Sa collaboration avec le CRFJ remonte à sa recherche doctorale, durant laquelle elle s’est spécialisée sur la transformation des sociétés proche-orientales lors du processus de néolithisation à la transition Pléistocène-Holocène. Fanny Bocquentin a suivi une double formation en archéologie et en anthropologie biologique. Son expertise porte sur l’identité et la variabilité biologiques des populations levantines préhistoriques et sur l’évolution des relations des vivants avec leurs morts pendant cette transition majeure de l’histoire de l’humanité. Ses terrains en Israël et en Jordanie l’ont menée à s’intéresser à la construction de l’espace social et symbolique des premiers hameaux du Levant, du Natoufien jusqu’à la fin du Néolithique précéramique. Elle a codirigé avec Hamoudi Khalaily (Israel Antiquities Authority) la fouille du site néolithique de Beisamoun de 2007 à 2016, et elle codirige, depuis 2022, avec Lior Weissbrod (Israel Antiquities Authority) la fouille du site natoufien d’Eynan-Mallaha (https://www.crfj.org/mallaha/). Ces deux programmes font l’objet de collaborations internationales avec une trentaine de chercheurs et bénéficient du soutien du CRFJ, du CNRS, de l’Israel Antiquities Authority, du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, de l’Institut Français d’Israël, du DIM-PAMIR, ainsi que du financement régulier de deux fondations privées : ARPAMED et l’Irene Levi Sala Care Archaeological Foundation. La fouille en cours d’Eynan-Mallaha bénéficie de plusieurs partenariats israéliens : Israel Antiquities Authority (Lior Weissbrod, Natalia Gubenko, Hamoudi Khalaily), Beersheva University (Ofer Marder, Keren Sharon, Lotan Edeltin), Haïfa University (David Friesem), Hebrew University of Jerusalem (Anna Belfer-Cohen, Rivka Rabinovitch, Gali Bainer), Tel Aviv University (Daniella Bar-Yosef), Tel Hai College et Upper Galilee Museum of Prehistory (Gonen Sharon).

Page de Fanny Bocquentin sur le site de TEMPS : https://umrtemps.cnrs.fr/membre/bocquentin-fanny/

Théo BOREL est ATER en histoire contemporaine à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et doctorant à Aix-Marseille Université (UMR Mesopolhis et UMR Iremam). Dans le cadre de sa thèse, il s’intéresse aux migrations francophones vers la Palestine mandataire, puis vers Israël, intégrant une expérience militaire, entre 1944 et 1982. À la croisée de l’histoire et de l’anthropologie des migrations, cette thèse vise à produire une histoire multi-située des dynamiques migratoires francophones à travers la Méditerranée. Lors de séjours de recherche au CRFJ en 2018, 2020 et 2022, il a mené plusieurs campagnes d’entretiens sur l’ensemble du territoire et exploré divers fonds archivistiques israéliens. En 2022, il a bénéficié d’une bourse A*midex dans le cadre du partenariat « Collaboration Aix-Marseille – IRMC – CRFJ en Méditerranée ». Depuis 2020, il est membre de l’Association Française d’Étude sur Israël (AFEIL) et, depuis 2024, de l’axe « Judaïsme contemporain, religions, culture, migration : approche comparatiste » du laboratoire Groupe Sociétés Religions et Laïcités (GSRL). Depuis 2023, il co-dirige avec Gabriel Terrasson le séminaire doctoral Israël – Palestine Mesopolhis / Iremam.

Ferran BORRELL (Spanish National Research Council-CSIC) consacre ses recherches à l’étude des origines et de la consolidation de l’agriculture et de l’élevage au Proche-Orient et à sa diffusion ultérieure vers le bassin méditerranéen occidental (10e-5e millénaire avant notre ère). Son domaine de spécialisation est l’étude des outils en pierre taillée (détermination des matières premières, analyse typo-technologique et utilisation). Au cours de sa carrière, il a participé et dirigé plusieurs projets dans deux régions du bassin méditerranéen : Le Proche-Orient et le nord-est de l’Espagne. Au Proche-Orient, il a participé à une série de projets en Syrie (Tell Halula, Umm el-Tlel), en Turquie (Akarçay Tepe), en Israël (Beisamoun) et en Jordanie (Kharaysin). Il a également codirigé les fouilles du site néolithique de Mamarrul Nasr (Syrie). Depuis 2015, il codirige, avec Jacob Vardi (Israel Antiquities Authority), un projet de recherche sur le site du PPNB moyen de Nahal Efe (désert du Néguev, Israël) afin d’étudier la diffusion du Néolithique dans les zones arides du Levant Sud et la continuité des sociétés de chasseurs-cueilleurs dans ces régions. En 2022, il a rejoint, en tant que spécialiste de l’outillage lithique, le projet Roudias (dirigé par N. Efstratiou, Aristotle University, Chypre) et le projet Sayburç (dirigé par E. Ozdogan, université d’Istanbul, Turquie). Le premier projet étudie les premiers visiteurs de Chypre (Epipaléolithique) et le second vise à étudier la culture de Göbekli Tepe dans la région d’Urfa (PPNA-début PPNB).

Page de Ferran Borell : https://www.asd-csic.es/staff/ferran-borrell/

Aurélia BORVON (UMR 7041 ArScAn, Nanterre, et Oniris, Nantes) est archéozoologue. Ses recherches portent principalement sur l’étude des restes de vertébrés, spécialement de poissons, mis au jour sur les sites archéologiques. Actuellement, elle étudie les vestiges ichtyologiques trouvés sur le site d’Eynan-Mallaha (fouilles menées par François Valla). Par ailleurs, elle a collaboré à diverses fouilles archéologiques soutenues par le CRFJ, à savoir celles menées sur les sites de Belvoir, Atlit, Eynan-Mallaha et Sha’ar HaGolan. Elle a pour partenaires institutionnels principaux l’Université hébraïque de Jérusalem (Rivka Rabinovich, Dani Golani, Laurent Davin), l’UMR 7041 (Anne Bridault et Fanny Bocquentin), l’UMR 7065 (Julien Vieugué), et l’UMR 5199 (Yves Gleize).

Dominique BOUREL est philosophe et historien, spécialiste des mondes juifs allemands du XVIe au XXe siècles. Il est Directeur de recherche émérite au CNRS (UMR8506 Centre Roland-Mousnier) et a été directeur du Centre de Recherche Français à Jérusalem de 1996 à 2004. Ses travaux portent principalement sur les écrits de Moses Mendelssohn et de Martin Buber, ainsi que sur l’histoire de la culture des Juifs en Allemagne, notamment à Berlin. Avec Florence Heymann, il finalise la publication, chez CNRS Éditions, d’un nouveau volume de la correspondance de Martin Buber avec la France. Un premier volume est déjà paru. Il rédige actuellement un ouvrage sur Einstein à Berlin (et dont les archives sont à Jérusalem) et sur les Allemands (juifs et non juifs) à Jérusalem de 1838 à 1933.

Sylvaine BULLE est professeure de sociologie (ENSA-Paris et EHESS) et membre du Laboratoire d’Anthropologie Politique (LAP, UMR 8177). Ses travaux en sociologie du politique portent sur la conflictualité en France, Europe et Israël. Elle a consacré sa thèse (EHESS) à la formation des savoirs-pouvoirs militaires en Israël dans la seconde moitié du XXe siècle. Son habilitation à diriger des recherches a porté sur la sociologie de l’État israélien depuis les accords d’Oslo (1993) et sur l’économie morale des acteurs qui en résultent. Elle a ensuite orienté ses recherches vers la radicalité écologique en France et vers une sociologie des mouvements d’émancipation. Elle mène actuellement un programme de recherches sur les questions environnementales en Israël, en examinant le lien entre souveraineté, écologie et démocratie tels qu’ils s’expriment dans l’écologie politique et religieuse. Ce programme est mené dans le cadre de partenariats avec l’université de Tel-Aviv et le Van Leer Jerusalem Institute. Elle co-anime également le séminaire « Israël au temps contemporain » de l’EHESS depuis 2019.

Page de Sylvaine Bulle sur HAL : https://cv.hal.science/sylvaine-bulle

Page de Sylvaine Bulle sur le site du LAP : https://lap.ehess.fr/membres/sylvaine-bulle

Laurent DAVIN est archéologue, post-doctorant à l’Israel Academy of Sciences and Humanities et au Council for Higher Education of Israel (Université hébraïque de Jérusalem). Il est également affilié au laboratoire Technologie et Ethnologie des Mondes PréhistoriqueS (TEMPS, UMR 8068) à Nanterre. Ses recherches ont pour cadre chronologique la transition Paléolithique/Néolithique (25000-10600 avant le Présent) et la transition vers de nouveaux modes de vie (mobile à sédentaire) et de subsistance (prédation à production) au Levant Sud. Il est spécialisé dans l’étude des traditions techno-symboliques et de leurs chaînes opératoires (leur acquisition, leur fabrication et leur fonctionnement physique et social), ce qui l’amène à étudier les trajectoires sociales et les identités durant les transitions sédentaire et néolithique. Sa recherche vise à évaluer, à travers l’étude des décorations corporelles épipaléolithiques et néolithiques (perles d’os, de dents, de coquillages, de pierre et d’argile, plumes et serres d’oiseaux, peaux et fourrures, colorants minéraux et organiques) et des traditions techno-symboliques qui leur sont associées (figurines, instruments sonores), la diversité sociale et culturelle qui a accompagné la transformation des modes de vie du Paléolithique au Néolithique au Levant Sud. Laurent Davin participe à des équipes de recherche internationales engagées dans les fouilles de Iza Cave et Nahal Ein Gev II dans la haute vallée du Jourdain (Université hébraïque de Jérusalem), el-Wad Terrasse au Mont Carmel (université de Haïfa) et Eynan-Mallaha dans la vallée du Houleh (CNRS UMR 8068 / Autorité des antiquités d’Israël). Ses partenaires institutionnels principaux sont l’Université hébraïque de Jérusalem, l’université de Haïfa et l’Autorité des antiquités d’Israël.

Page de Laurent Davin sur le site de l’UMR Temps : https://umrtemps.cnrs.fr/membre/davin-laurent/

Page de Laurent Davin sur le site de la Israel Academy of Sciences and Humanities : https://www.academy.ac.il/RichText/GeneralPage.aspx?nodeId=1671

Simon DORSO est archéologue et historien médiéviste, chercheur postdoctorant au sein du programme ANR ECOMED : Les économies méditerranéennes à la fin du Moyen Âge (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Orient & Méditerranée, 2024-2028). Docteur en histoire médiévale de l’université Lumière Lyon 2 (2021), il a bénéficié, de 2013 à 2016, d’un contrat doctoral du CNRS (InSHS) avec affectation au CRFJ et a soutenu une thèse intitulée Entre Jérusalem et Damas : territorialité et peuplement en Galilée orientale à la période des croisades (XIIe-XIIIe siècle). Il participe aux fouilles de Belvoir et d’Atlit et a mené des prospections sur plusieurs sites médiévaux en Galilée. Ses recherches actuelles portent notamment sur la sigillographie de l’Orient latin, les Lieux saints et les pratiques dévotionnelles syncrétiques en Palestine médiévale, ainsi que les relations entre les communautés juives, chrétiennes et musulmanes entre le XIe et le XVe siècle. Il dirige également des fouilles et prospections sur des sites islamiques en Éthiopie dans le cadre du projet ERC HornEast (2018-2024) et du programme ANR InterMedÉ (2024-2028).

Page de Simon Dorso : https://www.orient-mediterranee.com/member/dorso-simon/

Laure DUBREUIL est professeure associée à la Trent University à Peterborough (Canada). Elle étudie les origines de l’agriculture, l’évolution des pratiques alimentaires et leur articulation avec les changements dans la culture matérielle, l’organisation sociale et le symbolisme à l’interface Pléistocène/Holocène. Un aspect central de sa recherche consiste à améliorer les méthodes actuelles d’analyse des artefacts anciens. L’accent est particulièrement mis sur le développement de nouveaux cadres analytiques pour comprendre la fonction des outils en pierre taillée. Plus récemment, elle a travaillé avec plusieurs collègues à la rédaction d’une synthèse publiée en 2023 dans les JAS Reports qui traite de l’évolution de la transformation des plantes et des pratiques alimentaires pendant la transition entre la recherche de nourriture et l’agriculture dans le Levant Sud. Dans cet article, est développée l’idée selon laquelle la création de réseaux sociaux par le biais de festins est à l’origine de l’agriculture. Par ailleurs, elle est membre de l’équipe scientifique de plusieurs projets au Levant Sud (dirigés respectivement par Leore Grosman de la Hebrew University of Jerusalem, Fanny Bocquentin et Julien Vieugué du laboratoire TEMPS) et en Mongolie (dirigé par Lisa Janz, University of Toronto).

Page de Laure Dubreuil : https://www.trentu.ca/anthropology/faculty-research/laure-dubreuil

Clément DUSSART est archiviste-paléographe et doctorant en histoire médiévale à l’université de Poitiers (UMR 7302 CESCM). Son travail porte sur les graffitis en caractères latins réalisés entre l’Antiquité tardive et le début de la période moderne. Il étudie plus particulièrement, dans le cadre de sa thèse de doctorat, les signes et inscriptions laissés par les pèlerins et voyageurs occidentaux en Terre sainte entre le IXe et le XVIe siècle, en menant des prospections, des études archéologiques des monuments, l’édition des graffiti, l’analyse des sources écrites occidentales, la prosopographie. Ses recherches peuvent être menées à bien grâce au soutien du projet GraphEast dirigé par Estelle Ingrand-Varenne et à l’appui fourni par la Custodie de Terre sainte et l’École biblique et archéologique française (EBAF). Il apporte également son expertise aux entreprises d’étude et de valorisation des graffiti anciens.

Page de Clément Dussart sur le site du CESCM : https://cescm.labo.univ-poitiers.fr/membres/clement-dussart/

Page de Clément Dussart : https://grapheast.hypotheses.org/about/graph-east-team

Niels FOURCHET est archéologue du bâti, doctorant à Aix-Marseille Université et rattaché au Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne (LA3M) d’Aix-en-Provence ainsi qu’au Centre de Recherche Français à Jérusalem (CRFJ). C’est après avoir travaillé sur les systèmes de fortifications médiévales et modernes de Provence et sur les constructions du Hejaz et du Nejd (Arabie saoudite), qu’il s’applique à transposer les méthodes de l’archéologie du bâti pour les périodes préhistoriques. Sa thèse s’intitule « Archéologie des premiers habitats villageois au Levant » et est codirigée par Andreas Hartmann Virnich (UMR 7298 LA3M) et Fanny Bocquentin (UMR 8068 TEMPS). Elle interroge l’apparition et l’évolution de l’habitat sédentaire dans cette partie du monde grâce à l’analyse des archives des fouilles anciennes et des relevés pierre à pierre, couplée à l’étude micromorphologique des matériaux de construction. Cette recherche doctorale est financée grâce à un contrat doctoral CNRS-InSHS avec mobilité internationale, à l’ANR Cerastone dirigée par Julien Vieugué (UMR 8068 – TEMPS) et à une bourse AMI du CRFJ en septembre 2024. Elle s’effectue en collaboration étroite avec les responsables d’opération des six sites du corpus étudié et leurs équipes de fouille et de recherche : Fanny Bocquentin (UMR 8068 TEMPS), Ferran Borrell (Universidad de Cantabria, Instituto Internacional de Investigaciones Prehistóricas), Anna Eirikh-Rose (Israel Antiquities Authority), Yoseph Garfinkel (Université Hébraïque de Jérusalem), Jacob Vardi (Israel Antiquities Authority), Julien Vieugé (UMR 8068 TEMPS), Lior Weissbrod (Israel Antiquities Authority).

Yves GLEIZE est archéologue et archéo-anthropologue, spécialisé en archéothanatologie et archéologie médiévale à l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap), et rattaché à l’UMR 5199 PACEA à Bordeaux. Ses recherches, croisant données archéologiques et biologiques, portent sur les pratiques funéraires et les populations historiques dans les zones de marges et sur les contacts interculturels dans le bassin méditerranéen et la Corne de l’Afrique. Il dirige la mission archéologique sur le cimetière médiéval d’Atlit (au sud de Haïfa, Israël). Le projet quadriennal actuel (2022-2025), soutenu par le CRFJ et la commission des fouilles du MEAE, porte sur l’étude de cet espace funéraire exceptionnel dans son environnement passé et présent. Ses travaux visent à mieux comprendre l’organisation et l’évolution de cet ensemble de plusieurs milliers de tombes par une approche interdisciplinaire croisant sources archéologiques, historiques, biologiques et physico-chimiques. Les recherches entreprises sur ce site apportent des données inédites sur les pratiques funéraires et les populations de l’Orient latin durant la période des croisades. Ses partenaires institutionnels principaux sont l’Israel Antiquities Authority (R. Kool, V. Shotten-Hallel, J. Gosker), l’équipe de la plateforme paléogénétique de l’UMR 5199 PACEA (M.-F. Degouilloux, F. Mendisco) et l’unité de biochimie de l’UMR 7269 Lampea (G. Goude).

Jonas HORNY est doctorant en archéologie et archéométrie à l’université Paris-Saclay et est rattaché au laboratoire IRAMAT-LAPA (UMR7065). Il se spécialise dans la paléométallurgie du fer, c’est-à-dire l’étude des objets archéologiques en alliage ferreux et des déchets liés à la production et à la transformation de cette matière première. Sa thèse, intitulée « Production et commerce du fer au Levant Sud, de la conquête arabe à la fin des Croisades (VIIe-XIIIe s.) » est dirigée par Philippe Dillmann (CNRS) et Sylvain Bauvais (CNRS-CRFJ). Elle porte sur la circulation des alliages ferreux en Palestine médiévale en associant, à l’étude des sources textuelles et archéologiques, des analyses physico-chimiques de provenance réalisées sur des objets issus de sites israéliens. Le fer est un matériau à la fois largement diffusé dans la société, nécessaire à de nombreux domaines d’activités tels que l’outillage agricole et artisanal ou la construction, et ayant un rôle stratégique lié à la production d’équipements militaires. Sa disponibilité insuffisante au Proche-Orient a nécessité un recours important aux importations à plus ou moins longue distance. Si cette situation particulière est bien connue des historiens du commerce médiéval, les informations sur les réseaux et sources d’approvisionnement en fer sont aujourd’hui très limitées. Ces travaux permettent plus globalement d’interroger sur le temps long la place du Levant sud dans les réseaux commerciaux, entre Orient et Occident, océan Indien et Méditerranée, ainsi que l’impact des politiques commerciales des différents acteurs. Dans le cadre de sa thèse, Jonas Horny a bénéficié de deux bourses AMI du CRFJ pour ses missions en Israël en 2023 et 2024. Jonas Horny participe depuis 2018 au projet SIDEROM portant sur la caractérisation géochimique des espaces de production sidérurgiques de l’ouest du département de la Marne et dirigé par Maxime l’Héritier (Université Paris 8 ARScan) et Sylvain Bauvais.

Estelle INGRAND-VARENNE est chargée de recherche CNRS au Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (CESCM UMR 7302) à Poitiers. Elle est spécialiste d’épigraphie médiévale et co-responsable de la « Maison de l’épigraphie » au CESCM (https://epimed.hypotheses.org/). Elle dirige le projet ERC GRAPH-EAST sur les inscriptions et graffitis à caractères latins en Méditerranée orientale du VIIe au XVIe siècle (2021-2027) (https://grapheast.hypotheses.org/). Couvrant dix pays et dix siècles, ce projet vise à explorer le “cycle” de l’objet épigraphique (de sa production médiévale à sa réception/transmission jusqu’à aujourd’hui), à proposer une histoire connectée des épigraphies utilisant d’autres alphabets (grec, arabe, syriaque, arménien, géorgien, hébreu), à comprendre la représentation et la pratique du système d’écriture latin en Orient, à analyser l’écriture migrante à travers le prisme des transferts culturels entre l’Occident et l’Orient au Moyen Âge. Ses recherches plus personnelles portent sur l’écriture dans les Lieux saints au Royaume latin de Jérusalem (1099-1291) (HDR en cours) en lien avec l’Israel Antiquities Authority, l’École biblique et archéologique française à Jérusalem, la Custodie franciscaine et les différents patriarcats à Jérusalem. Par ailleurs, elle est membre du conseil de direction du projet sur l’épigraphie numérique Biblissima+ (https://projet.biblissima.fr/fr).

Page de Estelle Ingrand-Varenne sur le site de HAL : https://cv.hal.science/eingrand

Muriel KATZ est maître d’enseignement et de recherche en psychologie clinique à l’université de Lausanne (UNIL) ; elle est aussi psychologue-psychothérapeute FSP. Elle a séjourné au CRFJ comme chercheuse associée en 2016-2017 et y séjournera en 2025-2026. À l’UNIL, elle est membre du Laboratoire de recherche en psychologie des dynamiques intra- et inter-subjectives (LARPSYDIS). Ses recherches portent sur les répercussions subjectives, groupales, familiales et institutionnelles de la violence de masse (génocide, répression politique, etc.). Pour explorer ces différentes répercussions, elle se réfère à la psychanalyse des ensembles humains. Elle vient de terminer un projet de recherche financé par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique intitulé From enforced disappearance of persons to the victims’ relatives’ complicated grief : observing the historicization process (projet n. 10001C_189400). Le projet a été conduit de 2020 à 2024. Il continue de donner lieu à différentes publications scientifiques, dont un ouvrage, paru fin 2024 et intitulé Rompre le silence d’État (éditions Antipodes). Depuis 2012, elle conduit par ailleurs un projet de recherche à propos des répercussions de la Shoah sur les survivants, les rescapés et leurs descendants. Le projet est articulé autour de deux volets de recherche intitulés respectivement : « S’inscrire dans une histoire et dans une généalogie après un crime généalogique : à propos des répercussions subjectives, groupales et familiales de la violence génocidaire », et « Explorer la transmission psychique entre les générations après un crime généalogique au prisme de la libre réalisation de l’arbre généalogique : maillage et ancrage généalogique ». L’étude est conduite en collaboration avec la Chaire d’Histoire des Juifs et du Judaïsme et financé entre autres par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Muriel Katz est également l’initiatrice et une des membres fondatrices du Réseau de recherche international « Groupe(s), Transmission et Violence de masse » (GeTraVim). 

Page de Muriel Katz sur le site du LARPSYDIS :

https://www.unil.ch/larpsydis/home/menuinst/membres.html?url_params=-v_faculte=40-v_unite=254-v_personne=820996-mode=fiche&pubsIdParam=43e681e062134eac93c648a9a60f8b91

Page web du réseau de recherche international Groupe(s), transmission et violence de masse (GeTraVim) : https://www.unil.ch/larpsydis/fr/home/menuinst/reseaux-de-recherche/le-larpsydis-1.html

Sarah LEMLIGUI est doctorante à l’université de Haïfa en cotutelle internationale de thèse avec l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. Ses recherches se concentrent sur la communauté juive séfarade de Tibériade. Elles couvrent une période s’étendant du règne du sultan Abdul Hamid II (1876-1909) aux débuts de l’application du mandat britannique sur la Palestine. Elles visent à étudier notamment l’élite politique et intellectuelle séfarade de Tibériade, analyser son développement et les mutations qu’elle connaît suite à la transition entre contrôle ottoman de la Palestine et mandat britannique. Un autre aspect central de sa recherche est l’étude des relations entretenues par la communauté séfarade avec la population arabe de la ville, d’une part, et avec les pionniers sionistes, d’autre part. Pour cela, elle s’appuie sur des documents d’archives d’origines diverses : archives municipales de Tibériade, archives ottomanes, archives des tribunaux islamiques, archives de l’Alliance Israélite Universelle.

Judith LENGLART est doctorante en cotutelle internationale entre l’EHESS et l’Université hébraïque de Jérusalem. Elle est rattachée au Centre d’histoire et de théorie des arts (CEHTA), au Centre de Recherches sur les Arts et le Langage (UMR 8566 EHESS/CNRS) et au Département des Études théâtrales et performance de l’Université de Jérusalem. Sa thèse, menée sous la codirection d’Anne Lafont (EHESS) et de Diego Rotman (HUJI), porte sur la représentation du traumatisme de la Shoah dans l’art vidéo en Israël des années 1970 à 2023. D’abord doctorante contractuelle de l’EHESS, elle est actuellement lauréate de la bourse de doctorat de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (Paris). Sa recherche a été distinguée par le Prix de recherche en cours 2024 par Yad Vashem (Jérusalem). S’appuyant sur un corpus inédit qui réunit plus d’une centaine de vidéos réalisées par des artistes juifs israéliens depuis les années 1970, ce doctorat étudie les rapports de l’art vidéo au cinéma, aux images fixes, aux images médiatiques et aux images d’archives et à ses spécificités en tant que médium pour refléter les mémoires traumatiques de la Shoah depuis le contexte israélien, ce dernier se caractérisant à la fois par un éloignement géographique des lieux du génocide des Juifs d’Europe, par l’omniprésence de dispositifs de commémoration et par des usages politiques croissants de cette mémoire. Une partie conséquente de sa thèse a consisté en un travail de défrichement dans divers fonds d’archives et musées en Israël.

Rachel LEVY est maître de conférences en sciences économiques à l’ENSFEA (École Nationale Supérieure de Formation à l’Enseignement Agricole) et chercheure au LEREPS Laboratoire d’Étude et de Recherche sur l’Économie, les Politiques et les Systèmes Sociaux) à Sciences-Po Toulouse. Ses travaux de recherche portent sur l’analyse de la dimension collective et territorialisée dans la production de connaissances dans un contexte de transition écologique. Elle coordonne actuellement un projet de recherche en collaboration avec l’INRAe sur le rôle des communautés comme levier de transition agroécologique. Elle est également membre du comité de pilotage d’un consortium de recherche autour de la thématique des transitions des systèmes agricoles et alimentaires vers l’agroécologie en Région Occitanie : le Défi Clé OCTAAVE. L’ensemble de ses travaux mobilise des méthodes de recherches mixtes (quantitatives et qualitatives) et interdisciplinaires, en collaboration notamment avec des géographes et des sociologues. Elle poursuit actuellement ses recherches sur les communautés agricoles dans le cadre d’un séjour de recherche au sein de la Faculté d’Agriculture Robert Smith à Rehovot.

Page de Rachel Levy sur le site du LEREPS : https://lereps.sciencespo-toulouse.fr/levy-rachel-616

Élise MERCIER est doctorante à l’université de Poitiers (HeRMA, UR 15071) et est spécialisée en archéologie funéraire. Ses recherches se concentrent sur les inhumations dans les églises de Palestine réalisées entre le VIIe et le XIIIe siècle. Elles visent à renseigner une pratique funéraire connue de tous et pourtant trop peu étudiée. C’est à travers des données archéologiques provenant de fouilles anciennes que les rituels funéraires sont observés et confrontés à l’architecture de la tombe, ces deux aspects étant trop souvent étudiés séparément. Lorsque cela est possible, les contextes religieux et historiques dont dépendent ces églises sont confrontés aux statuts sociaux et religieux des individus qui ont bénéficié d’une place dans ces lieux pour leur sépulture. Élise Mercier a intégré en 2019 la mission archéologique du cimetière croisé d’Atlit dirigé par Yves Gleize. Elle étudie le mobilier archéologique (céramique) provenant des campagnes de fouilles. Elle réalise depuis 2018 différentes missions archéologiques de terrain avec des organismes publics, tel l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap), et des entreprises privées, tels Hadès et Atemporelle, ainsi qu’avec le laboratoire CESCM et HeRMA de l’université de Poitiers. Ces missions sont réalisées en France, au Proche-Orient, dans les Antilles françaises, ainsi qu’en Éthiopie (avec l’ERC HornEast), dans des domaines tels que l’archéologie sédimentaire, funéraire et l’anthropologie de terrain.

Page de Élise Mercier : https://herma.labo.univ-poitiers.fr/membres/elise-mercier/

Yoann MORVAN est anthropologue, chargé de recherche au CNRS (Mesopolhis, Aix-Marseille Université), spécialiste d’anthropologie urbaine et économique. Ses travaux portent sur des métropoles euro-méditerranéennes, moyen-orientales et post-soviétiques (notamment Istanbul, l’espace israélo-palestinien, Erbil, Bakou, Tbilissi, Marseille), sur plusieurs diasporas juives (de Turquie, du Caucase et de Djerba) et sur l’articulation des aires culturelles. Il a publié plusieurs livres, dont Méga Istanbul. Traversées en lisières urbaines (avec Sinan Logie, Le Cavalier Bleu, 2019) ; et a codirigé, avec Thierry Boissière, Un Moyen-Orient ordinaire. Entre consommations et mobilités (Diacritiques Éditions, 2022).

Evelyne OLIEL-GRAUSZ est Professeure d’histoire moderne à l’université Paris-Cité, et membre du Laboratoire ICT Les Europes dans le monde Université Paris Cité (UR 337). Elle est spécialiste des sociétés juives et de la diaspora séfarade d’Occident (XVIIe et XVIIIe siècles). Ses recherches et publications ont d’abord porté sur l’histoire de la communication et des circulations dans le monde juif et sur une réflexion au sujet des sources de l’histoire économique des juifs et des cultures mercantiles juives modernes (elle dirige un programme de recherche financé par la Fondation Rothschild Europe, « Revisiting the economic history of early modern Jews: mercantile, judiciary and community sources »). Depuis quelques années, elle mène une enquête comparative sur les juifs et le pluralisme juridique dans l’Europe moderne, pour comprendre selon quels droits les juifs étaient jugés, dans les instances ordinaires locales ou supra-locales et dans leur fora internes, interrogeant le rôle de la communauté comme ressource pour la résolution des litiges juifs, avec une réflexion sur les figures de la médiation, de l’arbitrage et de l’adjudication, ainsi que sur la place du droit juif dans la pratique des tribunaux Elle a commencé ces travaux dans le cadre du projet ERC ConfigMed (Mediterranean configurations: Intercultural trade, commercial litigation and legal pluralism in historical perspective) et a pu les poursuivre au cours d’un accueil en délégation au CFRJ et d’un séjour à l’Institut d’études avancées de l’Université hébraïque de Jérusalem. Elle travaille en collaboration étroite avec des chercheurs israéliens juristes et historiens, et une partie significative des sources qu’elle utilise se trouvent en Israël (sources judiciaires des communautés, responsa).

Page Academia d’Evelyne Oliel-Grausz : https://u-paris.academia.edu/EvelyneOlielGrausz

Yann POTIN est conservateur en chef du patrimoine aux Archives nationales, maître de conférences associé en histoire du droit à l’université Sorbonne Paris-Nord, et membre de l’IDPS (EA 3968). Ses recherches concernent les manières dont l’histoire et les archives s’incarnent et s’excluent mutuellement. Il travaille sur les rapports entre l’histoire et le mythe, la construction des sources et des savoirs historiographiques, l’histoire des sciences sociales, de l’archéologie et du patrimoine. Chercheur associé au CRFJ depuis 2016, il a travaillé sur l’histoire de la ville de Jérusalem et l’histoire de l’archéologie préhistorique en Palestine et en Israël. Il a été membre de l’équipe de direction de l’ERC « Open Jerusalem Archives » et l’un des auteurs de Jérusalem, histoire d’une ville-monde (Flammarion 2016 – traduction américaine, Jerusalem : History of a Global City, University of California Press, 2022). Il a publié Trésors, écrits, pouvoirs. Archives et bibliothèques d’État en France à la fin du Moyen Âge, Paris, CNRS éditions, 2020 et co-dirigé Générations historiennes (XIXe-XXe siècle), Paris, CNRS éditions, 2019. Co-porteur d’un projet d’ANR depuis octobre 2024 sur la « vie administrative et posthume des fichiers et dossiers de la France de Vichy » (FIDOVI) (https://www.ihtp.cnrs.fr/programmes/vie-administrative-et-posthume-des-fichiers-et-des-dossiers-de-la-france-de-vichy-de-1940-a-nos-jours/), il a publié avec Yaël Kreplak un numéro consacré à « la vie sociale des dossiers » dans la revue Genèses en 2022, et coordonné avec Giuliano Milani le dossier « Reconstructing lost archives » de la revue Quaderni Storici (2/2023).

Marion PREVOST est archéologue préhistorienne, actuellement en contrat postdoctoral à l’Institut d’Archéologie de l’Université Hébraïque de Jérusalem. Ses travaux de recherches portent principalement sur la caractérisation des comportements techniques et technologiques des groupes humains qui peuplaient la région du Levant durant la période du Paléolithique Moyen (250000 à 45000 avant le Présent). À travers l’étude des artéfacts lithiques, ses recherches visent à identifier et interpréter trois phénomènes : 1) la diversité des traits techniques propres à certaines populations ou groupes humains ayant parcouru cette région ; 2) les interactions et les échanges de savoir-faire techniques entre populations ; 3) les mouvements de populations à travers ce territoire et les zones périphériques. Depuis peu, elle se forme à la tracéologie, en se concentrant particulièrement sur l’utilisation et la fonction des différents outils de percussions provenant du site Paléolithique Moyen de Nesher Ramla (Israël), grâce à une collaboration avec le laboratoire TraCEr (Laboratory for Traceology and Controlled Experiments) du centre de recherches archéologiques de MONREPOS en Allemagne. Enfin, elle supervise depuis 2016 et codirige depuis 2024 la fouille de la grotte Paléolithique moyen de Tinshemet (Israël) avec les professeurs Yossi Zaidner et Israel Hershkovitz.

Page Research Gate de Marion Prévost : https://www.researchgate.net/profile/Marion-Prevost-2

Claude ROSENTAL est sociologue, directeur de recherche au CNRS, membre et ancien directeur du Centre d’Étude des Mouvements Sociaux (CNRS-EHESS-INSERM). Ses travaux portent en particulier sur la sociologie des démonstrations publiques, de la logique, des sciences et des techniques, ainsi que sur l’épistémologie et les méthodes des sciences sociales. Il a travaillé au sein du CRFJ sur la sociologie de la « Startup Nation ». Il est l’auteur notamment de The Demonstration Society (MIT Press, 2021), Logical Skills: Social-Historical Perspectives (codir. avec J. Brumberg-Chaumont, Birkhäuser-Springer, 2021), Internationalisation de la recherche scientifique (codirigé avec M. Dubois et Y. Gingras, numéro spécial de la Revue Française de Sociologie, 57 (3), 2016), Weaving Self-evidence: A Sociology of Logic (Princeton University Press, 2008), La cognition au prisme des sciences sociales (codir. avec B. Lahire, EAC, 2008), ou encore Les capitalistes de la science. Enquête sur les démonstrateurs de la Silicon Valley et de la NASA (CNRS Éditions, 2007).

Page de Claude Rosental sur le site de l’EHESS : https://cems.ehess.fr/membres/claude-rosental

Chloé Rosner est post-doctorante MESR à l’Institut national d’histoire de l’art (2022-2024) et chercheuse associée au laboratoire TEMPS (UMR 8068). Sa thèse en histoire contemporaine, conduite auprès du Centre d’histoire de Sciences Po, a été soutenue en 2020 et publiée sous le titre Creuser la terre-patrie. Une histoire de l’archéologie en Palestine-Israël en 2023 aux éditions du CNRS. Historienne de l’archéologie en Palestine-Israël, son projet postdoctoral actuel porte sur l’histoire des archives de l’archéologie en Palestine du XIXe siècle jusqu’en 1948. Ce projet consiste à identifier, recenser et retracer l’histoire des archives de l’archéologie afin d’engager un renouvellement de l’histoire de la discipline. Elle s’intéresse aussi à l’histoire de la préhistoire et aux relations franco-israéliennes dans ce domaine, ce qui l’amène à s’intéresser à l’histoire du Centre de recherche français à Jérusalem. Un autre domaine de ses recherches concerne les liens entre archéologie et diplomatie. Par ailleurs, elle est enseignante vacataire au sein du département des études hébraïques et juives de l’INALCO depuis septembre 2022.

Page de Chloé Rosner : https://umrtemps.cnrs.fr/membre/rosner-chloe/

Caroline ROZENHOLC-ESCOBAR est maître de conférences en géographie (Ville et Territoires) à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val de Seine. Elle est également présidente de la commission recherche de cet établissement et vice-présidente de son conseil pédagogique et scientifique. Membre du conseil scientifique du CRFJ durant deux mandats, elle est maintenant secrétaire générale de l’association française d’études sur Israël (AFEIL) qu’elle a participé à fonder. Caroline Rozenholc-Escobar a soutenu sa thèse sur le quartier de Florentine à Tel-Aviv en 2010, publiée en 2018 aux éditions Créaphis sous le titre Le quartier de Florentine : un ailleurs dans la ville, accompagnée des dessins de l’architecte Patrick Céleste. C’est au Centre de recherche sur l’habitat de l’UMR 7218 LAVUE (dont elle a coordonné l’axe scientifique « Héritage et innovation dans la fabrique des territoires » rebaptisé « Temporalités et usages des temps dans la fabrique urbaine » de 2018 à 2024), qu’elle poursuit depuis 2014 ses travaux, qui portent sur le rôle des mobilités internationales et des migrations dans la fabrique de la ville et, en particulier, sur la question du lieu dans la mondialisation. Son approche croise dimensions matérielles (visibilité et invisibilité des individus, architecture et bâti, traces et marques dans l’espace public et la rue) et symboliques (identification, appropriation et sense of place des Anglo-Saxons). Après des terrains au Niger (Réseau universitaire international de Genève et DDC suisse), en Israël (boursière du MEAE au CRFJ, ANR MOFIP, MIMED, MISTIC), en Île-de-France (ANR TerrHab), en Belgique (PUCA REV) et en Suisse (TAPLA), ses travaux actuels portent sur la production de lieux (des lieux de pèlerinages aux parcs à thème religieux) par les mobilités touristico-religieuses internationales. Elle est engagée dans un projet de recherche porté par l’université de Bordeaux et l’UMR Passages (J. Picard et P.-Y. Trouillet), projet interdisciplinaire et international financé par l’Institut Convergences-Migrations sur les migrations de spécialistes religieux et la fabrique transnationale de la compétence (projet MISTIC, https://mistic.hypotheses.org/). Dans ce cadre, elle conduit des terrains à Tel-Aviv, dans l’arc Haïfa-Saint-Jean d’Acre et à Nazareth, au Nazareth Biblical Village. Elle participe actuellement à l’élaboration d’un ouvrage collectif sur le tournant culturel de la contestation urbaine (sous la dir. de D. Bourgos-Vigna et C. Ghorra-Gobin) et à la direction d’un numéro de la revue Geographica Helvetica consacrée aux territoires de la contestation et à une géographie de l’action (avec C. Aragau), ainsi qu’à plusieurs articles sur une géographie actualisée de l’espace israélo-palestinien (notamment avec W. Berthomière).

Irène SALENSON est agrégée de géographie, docteure en géographie-urbanisme. Elle a soutenu sa thèse à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne sur « les politiques urbaines à Jérusalem » en 2007, sous la direction de Pierre Merlin. Une version abrégée de sa thèse a été publiée en 2014 aux éditions de l’Aube sous le titre Jérusalem, bâtir deux villes en une. Elle a ensuite participé en tant que post-doctorante au projet de recherches piloté par Cédric Parizot et Stéphanie Latte-Abdallah, « Mobilités, frontières et conflits dans les espaces israélo-palestiniens ». Elle a été accueillie en tant qu’ATER au centre de recherches Citères (UMR 7324), au sein de l’équipe Monde arabe Méditerranée (EMAM) de l’université de Tours, équipe avec laquelle elle a participé à des publications collectives. Elle poursuit actuellement ses recherches sur l’aménagement et l’urbanisme, et a publié récemment plusieurs articles en collaboration avec Vincent Lemire, ancien directeur du Centre de recherches français de Jérusalem.

Ester SALTIEL RAGOT est, depuis septembre 2021, doctorante en histoire à l’EHESS, au sein du Centre de recherches historiques (CRH UMR 8558), sous la codirection d’Alessandro Stanziani et Yann Scioldo-Zürcher Levi. Elle travaille sur les migrations de Juifs originaires de Grèce et de Turquie vers la France et vers la Palestine, sous la période ottomane puis sous mandat britannique entre 1900 et 1939. Il s’agit d’une étude comparée des flux et trajectoires migratoires. La comparaison des pratiques et des catégories administratives ainsi que des modalités d’insertion professionnelle permettent de mieux comprendre comment se redéfinissent les pratiques de circulation dans et depuis la Méditerranée orientale à travers les bouleversements géopolitiques de la Première Guerre mondiale et de l’entre-deux-guerres. Pour cela, elle a consulté les Central Zionist Archives et les Central Archives for the History of the Jewish People à Jérusalem ainsi que d’autres archives à Tel Aviv et Haïfa. Elle a effectué un premier terrain en mai-juin 2022, lors duquel elle a bénéficié d’un accueil scientifique au CRFJ. En novembre-décembre 2022, elle a bénéficié d’une AMI de deux mois au CRFJ et est à nouveau revenue au CRFJ en juin 2023.

Page de Ester Saltier Ragot : http://crh.ehess.fr/index.php?7683

Pierre SAVY est maître de conférences en histoire du Moyen Âge à l’université Gustave Eiffel. Il étudie l’histoire de l’Italie centro-septentrionale à la fin du Moyen Âge (XIVe-début XVIe siècle), et particulièrement la manière dont les Juifs et les Juives prennent place dans la société du temps. Il a codirigé, avec Audrey Kichelewski et Katell Berthelot, l’ouvrage Histoire des Juifs. Un voyage en 80 dates, de l’Antiquité à nos jours, publié par les PUF en 2020, et a publié, toujours aux PUF, en 2023, Les princes et les Juifs dans l’Italie de la Renaissance. Depuis quelques années, il est l’un des responsables d’un programme de recherche collectif consacré à l’histoire de l’agentivité politique des Juifs dans l’Italie de la longue Renaissance (« Des Juifs en politique dans l’Italie de la longue Renaissance (XIIIe-XVIIe siècles) : pratiques, discours, modèles », École française de Rome, Sapienza – Università di Roma, Università degli Studi di Pisa et Universität Hamburg).

Page de Pierre Savy : https://pagespro.univ-gustave-eiffel.fr//pierre-savy

Nathan SCHLANGER est professeur d’archéologie à l’École nationale des chartes et membre de l’UMR Trajectoires 8215 à Paris. Il a été précédemment chargé de recherches et développement international à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), membre de l’équipe de recherche de l’École du Louvre et coordinateur de projets européens à l’INHA. Outre l’étude archéologique et anthropologique des techniques et de la culture matérielle, il s’intéresse à l’histoire et aux archives de l’archéologie et des sciences sociales, ainsi qu’aux politiques du patrimoine à l’échelle européenne et mondiale – autant de sujets qui le rapproche des thématiques du CRFJ. Ses publications récentes comprennent L’invention de la technologie. Une histoire intellectuelle avec André Leroi-Gourhan (2023), Marcel Mauss. Les techniques du corps (appareil pédagogique, 2023), et 1941, Genèse et développements d’une loi sur l’archéologie (co-dirigé avec V. Négri, 2024).

Page de Nathan Schlanger :  https://www.chartes.psl.eu/fr/nathan-schlanger

Yann SCIOLDO-ZÜRCHER LEVI est historien du temps contemporain, chargé de recherche au CNRS, membre du Centre de Recherches Historiques (CRH, UMR 8558), affilié aux groupes des Études juives (http://etudesjuives.ehess.fr/) à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris et au groupe ESOPP (https://www.sciencespo.fr/histoire/en/content/social-and-political-research-populations-social-protection-and-health-esopp.html). Ses travaux portent sur l’histoire globale des migrations juives vers l’État d’Israël dans le second XXe siècle. Plus particulièrement, il étudie les pratiques administratives du Département de la Alya de l’Agence juive durant les premières décennies de l’État d’Israël. Par ailleurs, après avoir dirigé l’enquête « Migrations de Français en Israël » financé par le CNRS (dont les résultats ont été publiés en 2023 dans l’ouvrage paru aux Presses Universitaires François Rabelais Partir pour Israël. Une nouvelle migration des Juifs de France ?), il codirige avec Boris Adjemian (Bibliothèque Nubar de l’UGAB) le programme de recherche « Dynamiques d’un Monastère ». Financé par l’Institut Convergences-Migrations, ce programme porte sur l’histoire contemporaine des mobilités internationales des Arméniens, laïcs et religieux, résidents du monastère des Saint-Jacques à Jérusalem. Depuis 2019, Il anime avec Sylvaine Bulle le séminaire Israël dans son temps contemporain à l’EHESS Paris.

Page de Yann Scioldo-Zürcher Levi : http://crh.ehess.fr/index.php?5716

Eva Telkes-Klein est historienne des élites intellectuelles, d’abord en France, qu’elle aborde par la prosopographie. En collaboration avec Christophe Charle, elle a publié le Dictionnaire biographique des universitaires aux XIXet XXesiècles (Institut national de recherche pédagogique, 1989). Elle s’est également focalisée sur les portraits de deux figures marquantes des XIXe et XXsiècles : Maurice Caullery, biologiste (1858-1958), et Émile Meyerson, épistémologue passé par la chimie et l’histoire de la chimie (1859-1933). Afin de mieux comprendre les élites en Palestine avant la création de l’État d’Israël, elle a étudié les parcours des acteurs de la création de l’Université hébraïque de Jérusalem. Récemment, les archives du CRFJ lui ont donné l’occasion d’une petite étude du devenir de jeunes chercheurs ayant bénéficié de bourse au CRFJ ; d’une conférence, avec Chloé Rosner, pour définir, grâce à une exposition itinérante en France et en Israël centrée sur l’apport des chercheurs français à la connaissance du passé préhistorique de la Palestine-Israël, le rôle de la culture dans l’entretien des relations diplomatiques entre les deux pays. Elle poursuit sa réflexion sur l’histoire du centre. 

Gabriel TERRASSON est doctorant en anthropologie à l’Université d’Aix-Marseille (AMU), au sein de l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (UMR 7310), et travaille sous la direction de Cédric Parizot et de Daniel Monterescu. Dans le cadre de sa thèse, il s’intéresse à l’embauche des Palestiniens en Israël et aux enjeux sociaux, politiques et économiques que soulève cette question. Il étudie les relations entre Israéliens et Palestiniens sur les chantiers de construction, et dans le secteur spécifique du bâtiment et des travaux publics (BTP) en Israël ainsi que dans les colonies de Cisjordanie. Cette étude se base sur une recherche de terrain ethnographique qui a amené Gabriel Terrasson à effectuer plusieurs séjours en Israël, séjours durant lesquels il a été accueilli au CRFJ en 2017 dans le cadre de son mémoire de M2, puis depuis son inscription en thèse d’avril à septembre 2023 et de juin à septembre 2024.

Page de Gabriel Terrasson : https://college-doctoral.univ-amu.fr/inscrit/14725

Olivier TOURNY est musicologue ethnomusicologue, ancien directeur du CRFJ (2010-2014), actuellement directeur de recherche au CNRS à l’Institut d’Ethnologie et d’Anthropologie Sociale (IDEAS) à Aix-en-Provence (Aix-Marseille Université). Ses recherches ont porté sur des répertoires rituels et liturgiques contemporains du Nord éthiopien, puis à Jérusalem, ou plus récemment sur le bassin méditerranéen, plus spécifiquement en Corse. Ses travaux s’appuient sur une démarche scientifique puisant dans l’analyse des systèmes musicaux de l’oralité et de l’écrit des outils et des termes de comparaison à plus vaste échelle (ethnohistoire, anthropologie, archivistique). En consacrant ses premiers travaux à l’étude des chants liturgiques Beta Israel dans le cadre du programme associant le CRFJ et l’Université Hébraïque de Jérusalem sur le Judaïsme éthiopien, ses récentes missions en Israël portent sur son renouveau trois décennies plus tard dans une démarche appliquée et impliquée en projet de collaboration avec l’Ethiopian Jewry Heritage Center (Jérusalem).

Page d’Olivier Tourny : https://ideas-cnrs.univ-amu.fr/annuaire/olivier-tourny

Dominique TRIMBUR travaille à la Fondation pour la Mémoire de la Shoah à Paris depuis 2002. En poste au CRFJ de 1997 à 2000 (bourse MAE), il en est chercheur associé depuis lors. Historien des relations germano-israéliennes de 1945 à nos jours, ainsi que des présences européennes, notamment françaises et allemandes sous leurs aspects catholiques, en Palestine (1850-1948) et en Israël, il est l’auteur de nombreux articles et de plusieurs ouvrages sur ces sujets, dont De la Shoah à la réconciliation ? La question des relations RFA-Israël (1949-1956) (Paris, CNRS Éditions, 2000) ; De Bonaparte à Balfour. La France, l’Europe occidentale et la Palestine, 1799–1917 (dir., avec Ran Aaronsohn , Paris, CNRS Éditions, 2001, 2e édition 2008) ; De Balfour à Ben Gourion. Les puissances européennes et la Palestine, 1917-1948 (dir., avec Ran Aaronsohn, Paris, CNRS éditions, 2008). Il travaille actuellement à un mémoire d’habilitation à diriger des recherches portant sur des représentations picturales françaises et allemandes la fin du XIXe siècle relatives à des événements ayant pour cadre Jérusalem.

Page de Dominique Trimbur sur Academia: https://crfj.academia.edu/DominiqueTrimbur

Nina VALBOUSQUET est historienne (agrégée d’histoire, 2011, et docteure en histoire, Sciences-Po Paris, 2016), spécialiste de l’histoire de l’antisémitisme et de la Shoah, de l’histoire des réfugiés (années 1930-1950) et des relations judéo-chrétiennes. En 2023-2025, elle est lauréate de la Rothschild Foundation Fellowship à Manchester University et chercheuse invitée à Yad Vashem (Jérusalem, mars-juin 2024) pour son projet Jewish-Catholic Odysseys: “Non-Aryan” Refugees, the Holocaust, and Pius XII’s Vatican (1938-1950). Ses recherches actuelles s’orientent dans deux directions : d’une part, une histoire des familles mixtes judéo-catholiques et des conversions avant, durant et après la Shoah (elle est membre du programme de recherche lauréat de l’Austrian Science Fund pour 2024-2027, « Bonds of Intimacy and Dependency: Survival Strategies of Intermarried Families in Nazi-Dominated Europe », Université de Vienne) ; d’autre part, une étude des camps de DPs après la Seconde Guerre mondiale, en particulier une microhistoire globale du camp de Cinecittà à Rome. Dans ce cadre, un de ses chantiers de recherche porte sur les migrations des familles mixtes judéo-chrétiennes en Palestine mandataire puis en Israël. NinaValbousquet est l’auteure de deux monographies : Les âmes tièdes. Le Vatican face à la Shoah (La Découverte, 2024) et Catholique et antisémite : Le réseau de Mgr Benigni – Rome, Europe, États-Unis, 1918-1934 (CNRS éditions, 2020). À partir de l’ouverture des archives du Vatican en 2020, elle a dirigé le dossier « Vatican, Église catholique et Shoah : Renouveau historiographique autour des archives Pie XII » (2023) paru dans la Revue d’histoire de la Shoah, et a été commissaire scientifique de l’exposition « À la grâce de Dieu », les Églises et la Shoah au Mémorial de la Shoah à Paris (2022-2023). Membre de l’École française de Rome de 2019 à 2023, elle copilote le programme quinquennal de recherche de l’EFR, « Reconstruire le monde, les sociétés et la personne humaine (1939-58) : l’apport global des archives vaticanes » (2022-2026). Elle est aussi membre du programme de recherche de la Max Weber Foundation « The Global Papacy of Pius XII: Catholicism in a Divided World, 1945-1958 » (coordonné par les instituts historiques allemands de Rome et de Varsovie, 2022-2026).

Page de Nina Valbousquet sur le site du groupe de recherche de l’École française de Rome : https://archivespie12.hypotheses.org/equipe/nina-valbousquet

Page de Nina Valbousquet sur le site du groupe de recherche de la Max Weber Foundation : httpss//hypotheses.org/dr-nina-valbousquet

Madalina VARTEJANU-JOUBERT est professeur des universités à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) de Paris, département d’études juives et hébraïques, et est affiliée aux équipes de recherche PLIDAM et ANHIMA. Menant des recherches en anthropologie historique du judaïsme, Madalina Vartejanu-Joubert a porté (2024) au CRFJ un projet de recherche intitulé « La vie et l’identité des objets : Halach-technologia, solutions techniques et pratique du judaïsme à la croisée de la philologie et de l’ethnographie ». Cette recherche s’est focalisé sur la conception et la fabrication des objets nouveaux facilitant la pratique de la halacha (la loi juive), auxquelles participent des rabbins, ingénieurs et designers. Ces derniers, affirmant que « tout est déjà dans la Michna », revendiquent la continuité conceptuelle entre la recherche technologique actuelle et la tradition antique organisant la vie du croyant. Ainsi, les recherches de Madalina Vartejanu-Joubert visent à étudier l’articulation entre, d’une part, le socle conceptuel fourni par les textes anciens et, d’autre part, l’invention d’« objets-solutions » permettant de concilier vie moderne et respects des commandements. Elle est amenée à collaborer avec le département d’anthropologie de l’université de Béer-Sheva, ainsi qu’avec l’université hébraïque de Jérusalem, l’Israel Institute of Technology (Technion) de Haïfa, et la Bezalel Academy of Arts and Design.

Page de Madalina Vartejanu-Joubert : http://www.inalco.fr/enseignant-chercheur/madalina-vartejanu-joubert

Julien VIEUGUE est archéologue, chargé de recherche CNRS rattaché à l’UMR 8068 TEMPS (Nanterre, France). Ses travaux portent sur les débuts du Néolithique en Méditerranée orientale. Il s’intéresse plus particulièrement à l’émergence des premières sociétés potières du Levant Sud (7e-6e millénaire avant notre ère). Julien Vieugué coordonne actuellement trois programmes de recherche en lien direct avec cette thématique : 1) Le projet CERASTONE (2020-2025), qui vise à mieux comprendre les rythmes, les causes et les modalités d’adoption tardive de la poterie au Levant Sud (https://cerastone.cnrs.fr/). Le projet est financé par l’Agence Nationale de la Recherche ; 2) La fouille franco-israélienne du site de Sha’ar HaGolan (2022-2030) dont l’un des objectifs est d’éclairer les tout débuts de la technologie céramique dans cette partie du Croissant fertile (http://www.crfj.org/shaar-hagolan/). La mission archéologique est financée par le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères ; 3) Le projet MUNHATA (2024-2026) qui vise à mieux comprendre le passage du Pre-Pottery Neolithic au Pottery Neolithic sur le temps long (https://whitelevy.fas.harvard.edu/munhata-and-second-neolithic-revolution-near-east). Le projet est financé par la Shelby White & Leon Levy Foundation.