Mercredi 30 janvier 2013 à 19 h 00 – au crfj par Vincent LEMIRE –
Jérusalem n’a pas toujours été un champ de bataille. À l’orée du XXe siècle, une autre histoire se dessine, portée par l’émergence d’une identité citadine partagée, loin des dérives communautaristes qui semblent aujourd’hui l’emporter. Cette histoire a longtemps été oubliée et mérite à elle seule d’être racontée. On y croise un maire arabe polyglotte, un député ottoman franc-maçon, des Juifs levantins, mais aussi des archéologues occidentaux occupés à creuser le sous-sol pour faire ressurgir les lieux saints de la « Jérusalem biblique ». Vincent Lemire restitue cette période exceptionnelle en s’appuyant sur les recherches les plus récentes et sur de nombreuses sources inédites, notamment les archives de la municipalité ottomane de Jérusalem.Alors que la ville sainte est aujourd’hui à un nouveau tournant de son histoire et que la question de son partage se pose une fois encore, il faut se souvenir de cet « âge des possibles » qui peut livrer quelques clés pour mieux comprendre le présent et envisager l’avenir.Biographie de l’auteur
Vincent LEMIRE, ancien élève de l’ENS Fontenay-Saint-Cloud, est maître de conférences à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée. Il est actuellement en délégation CNRS au Centre de recherche français à Jérusalem. Spécialiste d’histoire urbaine, il a notamment publié La soif de Jérusalem. Essai d hydrohistoire, 1840-1948 (2011).
Cette conférence fait suite à la parution d’un ouvrage :
Jérusalem 1900. La ville sainte à l’âge des possibles, Paris, Armand Colin, 9 janvier 2013, 254 p.
Publié, le 9 janvier 2013, avec le soutien du Centre de recherche français.