Le lundi 25 janvier 2015 à 18h30 au CRFJ – Animée par Pascal Ory, professeur d’histoire à la Sorbonne. On se méprend souvent sur le sens du terme « gastronomie ». Il n’est pas un synonyme vague de « bonne » ou de « haute » cuisine, mais l’affirmation, contre la récurrence des discours puritains, du statut culturel du manger et du boire. Le mot a été lancé à l’époque moderne dans la France de Napoléon Bonaparte. Il a généré une longue tradition littéraire (la critique gastronomique), suscité quelques chefs-d’oeuvre théoriques (comme la Physiologie du goût de Brillat-Savarin, admirée par Balzac et préfacée par Barthes) et permis l’apparition de la figure du cuisinier-artiste. Il a aussi modélisé des cultures analogues dans la plupart des pays modernes, qui fonctionnent maintenant sur les mêmes bases.
