La vaste campagne de restauration de l’église de la Nativité de Bethléem (2013-2020) et la bibliographie récente dédiée à ce lieu saint permettent de questionner à nouveaux frais les centaines d’inscriptions et graffitis des mosaïques, peintures et pierres de la basilique, bâtie sur le lieu présumé de la naissance du Christ. Véritable symphonie – voire cacophonie – graphique, il a semblé important pour mieux cerner ce phénomène de rassembler et de questionner ensemble les divers signes graphiques c’est-à-dire épigraphiques, héraldiques, emblématiques etc., réalisés au cours du Moyen Âge par les pèlerins et voyageurs tout comme par les autorités du Royaume latin de Jérusalem, jusqu’ici étudiés séparément et partiellement. Cet isolement lié à la typologie (les catégories « inscriptions » vs « graffitis »), au type d’alphabet (latin, grec, arabe, arménien etc.) et aux langues, est certes le corollaire de l’histoire même du lieu, mais il est tout autant le fait du cloisonnement des disciplines et d’une vision de l’écriture épigraphique imperméable à son environnement. Le but de ce colloque international est donc de rassembler des épigraphistes issus de différentes spécialités, ainsi que des historiens, des historiens d’art et des restaurateurs pour interroger conjointement ces signes et écritures.
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Voir la conférence donnée le 23 juin à l’École biblique par Michele Baci à l’occasion du colloque
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