Parmi les nombreuses stations de plein air aurignaciennes du sud de la France, soit pour une période comprise entre environ 40 et 32 000 ans avant le présent, celle de Régismont-le-Haut est l’un des rares exemples de campement résidentiel ayant conservé des traces explicites d’aménagement de l’espace habité. Cette installation consiste en une vaste surface d’occupation très peu perturbée, tout du moins au sein de deux paléochenaux perpendiculaires dont la géométrie découpe l’espace du site en deux principales aires. Au cours des différentes campagnes de fouilles exécutées sur ce site, d’abord par Guy Maurin en 1961-1962 puis à partir de 2000 pour l’opération en cours, de nombreuses structures de combustion (trente-sept) ont notamment été mises au jour, autant de foyers autour desquels le matériel archéologique se rassemble en un semis plus ou moins diffus, décrivant des pôles d’activités fonctionnellement complémentaires. Régismont-le-Haut apparait donc comme l’une des plus vastes implantations de plein air que nous connaissons pour l’Aurignacien et, plus généralement, un exemple tout à fait remarquable d’un campement résidentiel de grande dimension pour le Paléolithique supérieur ancien d’Europe occidentale.

La fouille de Régismont-le-Haut, qui joue un rôle de chantier-école auprès d’étudiants inscrits dans des universités françaises et étrangères, bénéficie du soutien du Ministère de la Culture (SRA Occitanie), du Conseil départemental de l’Hérault, de la Région Occitanie, de l’UMR 5608 TRACES, de l’université de Toulouse Jean-Jaurès et de l’ANR TransPyr. Depuis plusieurs années, ce programme est également inscrite dans un partenariat universitaire permettant l’accueil d’étudiants israéliens grâce au soutien du CRFJ.